Sujet 2

18/08/2012 18:21

 

Texte 1 - L'égalité des chances

 

 

 

 

 

 

 

  • Travail
 

L'égalité des chances dans le monde du travail n'est pas encore une réalité. Quant à la lutte contre les discriminations, les avancées sont timides. Selon une étude du centre d'étude pour l'emploi, les employeurs français procèdent de fait à une exclusion "précoce et massive de candidats sur la base de critères discutables, voir injustes" comme "l'âge, le diplôme ou l'expérience". À cela s'ajoute "la nécessité typiquement française d'envoyer, avant tout échange avec un interlocuteur, un dossier comportant nécessairement un CV mais aussi une lettre de motivation, voire une photographie" ce qui "accentue l'importance de la présélection". Tout cela contribue "à écarter a priori de l'embauche les demandeurs d'emploi les plus âgés, les moins expérimentés, les moins diplômés ou encore ceux qui vivent dans un quartier discrédité ou dont le profil hors norme se résume difficilement sur un CV".

Autant d'exclusions qui contribuent nécessairement, selon le centre d'étude de l'emploi, "à alimenter le chômage de longue durée". Certaines entreprises ont pris conscience de leurs responsabilités et ont signé une "charte de la diversité".

 

=> Question 1. - Après avoir rappelé la problématique évoquée dans ce texte, vous apporterez vos idées sur la question.

 

Que ce soit conscient ou non, l'égalité des chances n'est généralement pas réelle dans le monde de l'entreprise. Les employeurs ou recruteurs ayant souvent un désir concernant les candidats sur des critères tels que l'âge, le sexe, les diplômes ou l'expérience. Ils ont bien souvent une "image" prédéfinie de la personne qu'il souhaiteraient recruter et ont bien souvent du mal à s'en défaire. Cette discrimination se prolonge même jusqu'à l'entretien d'embauche, durant lequel les recruteurs se permettent d'interroger les candidats sur des points, légalement interdits, du domaine de la vie privée, sachant qu'il est difficile de prouver que ce sont ces points qui ont amené au choix de l'un ou l'autre des candidats. Bien que l'Etat ait tenté de mettre en place le CV anonyme, il est bien difficile de changer les habitudes de recrutement de certaines entreprises. De plus, plus on va vers des postes qualifiés, plus les "critères" sont variés, certaines société faisant appel à des cabinets de recrutement afin de faire passer des batteries de tests psychotechniques aux candidats, d'autres faisant appel à des graphologues afin d'avoir une "meilleure" perception du caractère du postulant ou encore à des numérologues. Ces pratiques sont de plus en plus monnaie courante dans les recrutement des cadres ou cadres supérieurs du secteur privé et ne sont encadrés par aucune loi ou décret afin de protéger de quelque forme de discrimination que ce soit.

 

=> Vous auriez pu aborder les conséquences de cet état d'esprit

  • Les entreprises se privent de seniors expérimentés, stables qui sont autonomes dans leurs fonctions
  • Elles écartent aussi des débutants, pourvu peut être d'un potientiel

 

 

Texte 2 - L'engouement pour la psychanalyse

 

 

 

 

  • Santé et état sanitaire
 

Le divan du psychanalyste, c'est le radeau de la Méduse. Femmes, hommes, enfants, grands-parents s'y réfugient. C'est la ruée. Le navire familial et social tangue et hésite entre dressage et dérive. Il y a de la casse. Plus personne n'a l'air de savoir ce qui se passe. Que se dit-il sur le divan du grand chambardement de nos vies ? Dans le secret de leur cabinet, les psychanalystes entendent-ils déjà le contrecoup des familles mono et homo parentales ou recomposées, de la procréation médicalement assistée, des mères porteuses ? Perçoivent-ils les chocs en retour déclenchés par la précarité du travail, le chômage, l'exclusion ? Des psychanalystes nous ont ouvert leurs portes. Le matin très tôt, souvent tard le soir. Ils sont débordés. Pas étonnant que la France soit en tête du nombre de praticiens par rapport à la population (ils sont 6 000 en tout). (…) Traumatismes, économie dépressive, travail de deuil, névrose obsessionnelle ; la langue des psy a colonisé notre quotidien, les journaux, les plateaux de télévision. Serait-ce le signe que tout va si mal ? Ce grand déballage de l'intime a changé le regard que nous portons sur nous-même et les autres. (…) Du nourrisson au transsexuel, tout le monde consulte.

 

=> Question 2. - Quelles sont les causes de l'engouement pour la psychanalyse ?

 

La psychanalyse tente d'apporter des réponses aux grands maux actuels. La société a changé et avec elle, les repères familiaux et sociaux. Les chocs rencontrés par tout un chacun sont de plus en plus violents. Il est de plus en plus fréquent d'être touché à plusieurs reprises dans une vie par un licenciement, ceci devant s'accompagner d'un travail de deuil parfois difficile à effectuer seul. Il n'y a pas que ces problèmes engendrés par une économie en mauvaise santé qui amène à consulter un psychanalyste mais aussi d'autres changement sociaux tels que l'évolution du schéma familial classique, ou encore les questionnements des parents quant au type d'éducation à apporter à leur progéniture. Toutes des transformations de notre société ont été si importantes ces derniers temps qu'en définitive il est devenu plus logique pour chacun de chercher conseil auprès d'autres personnes, extérieures au cercle familial.

 

=> Petit rappel : cet engouement est quelque chose de relativement ancien puisque c'est Freud qui a crée une révolution intellectuelle en redéfinissant l'approche de l'être humain et de son histoire. Aujourd'hui, les regards sur la santé mentale ont changé et cette évolution amène à consulter davantage les professionnels.